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On ira (sur les pas de Jean-Jacques Goldman)

Affiche
Affiche
Date(s)

du 11 décembre 2025 au 12 décembre 2025

Lieu(x)

Site Clouet/Ursulines

Auditorium (RdC)

Journée d'étude

Organisation :
Les formules-refrain aussi précises que mémorables inventées par Jean-Jacques Goldman sont si nombreuses qu’on ne saurait décider laquelle conviendrait le mieux en guise d’accroche sous forme de jeu de mots à ce titre de journées d'étude. Et puisque choisir, c’est renoncer – et puisque son absence de la scène publique depuis 2002, à l’exception de quelques projets ponctuels, sonne pour la chanson française contemporaine comme un renoncement de trop –, autant ne pas faire de choix : contentons-nous à la place de chantonner pêle-mêle les mélodies de celui qui demeure l’un des auteurs, compositeurs, interprètes (ACI) majeurs de sa génération, régulièrement élue « personnalité préférée des Français ». Voilà ; à toutes ces journées d’étude que d’autres ont fait rimer, qui nous tuent. C’était un mur immense, mais nous l’avons franchi. 
La trajectoire socio-musicale de Goldman est à ce jour si bien documentée que l’on se contentera simplement de quelques rappels : sa naissance en 1951, son éducation dans une famille juive engagée, l’influence de son demi-frère aîné Pierre Goldman, intellectuel et militant politique assassiné en 1979, les premiers cours de violon et de piano, la découverte de Jimi Hendrix, Bob Dylan ou encore Aretha Franklin, les études supérieures à l’École des hautes études commerciales du Nord (EDHEC), la formation en sociologie, les premières armes dans le groupe Taï Phong et, enfin, la carrière solo. C’est au début des années 1980 qu’il s’impose comme une figure incontournable de la scène musicale française. Avec des albums tels que Minoritaire (1982), Positif (1984) et Non homologué (1985), il récolte peu à peu un immense succès populaire. Ses titres phares comme « Quand la musique est bonne », « Envole-moi » ou encore « Je te donne » deviennent rapidement des classiques, dès le milieu des années 1980. Parallèlement à sa carrière solo, il s’illustre comme un auteur-compositeur prolifique auprès d’artistes tels que Johnny Hallyday puis Patricia Kaas, Céline Dion, Florent Pagny, Khaled, Patrick Fiori, Marc Lavoine, et bien d’autres. 
Sans surprise, et paradoxalement à leur succès, les chansons de Goldman n’ont suscité qu’un faible nombre d’études musicologiques et n’ont pas encore fait l’objet de remarques analytiques conséquentes dans le champ de la musicologie ou des popular music studies. Les musicologues ont-ils pris au mot l’appel d’une vie « minoritaire » ? Par ailleurs, si les études sur la chanson française connaissent une expansion certaine, les travaux académiques et scientifiques consacrés à l’interprète de « Veiller tard » restent encore rares, en dépit de l’impact considérable de son œuvre et de sa popularité. Cette journée d’étude ambitionne donc de combler ce vide en explorant les multiples dimensions de l’univers musical de Goldman : ses chansons, ses paroles, ses collaborations, les valeurs qu’il défend, ses fans, ses influences, sa postérité. Si l’événement s’inscrit dans un cadre résolument musicologique, il se veut également, de façon large et accueillante, ouvertement interdisciplinaire, avec l’ambition d’étudier l’œuvre de Goldman sous des angles divers : sociologique, littéraire, historique, musicologique ou encore éthique.

Concert des étudiant-es (accès libre) de la licence musique et musicologie et du master MSH (musique et sciences humaines) – Chœur Universitaire de Tours (CHUT musiques actuelles), dirigé par Marion Paillissé, du parcours Jazz et musiques actuelles (JMA) dirigé par Nicolas Huon et du parcours musique et musicologie – jeudi 11 décembre 18h00 (site Clouet, auditorium, RdC)