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Dernières publications

Élisabeth GAVOILLE et Stéphanie CARREZ (dir.), Libres parcours. Représentations littéraires des marchands et comédiens ambulants, Paris, Kimé, coll. « Détours littéraires », 2024, 184 p.
libres Marchands et comédiens ambulants, colporteurs, bateleurs et baladins, ces figures itinérantes ont en commun de se définir essentiellement par les jambes et la voix. Elles inspirent une exploitation littéraire de l'oralité et une mise en scène du corps. Elles excitent aussi l'imagination visuelle, à travers l'inventaire des marchandises variées, la vive apparition d'objets, l'évocation des tours d'adresse. Outre l'évocation pittoresque s'expriment parfois l'empathie pour les petits métiers et l'intérêt pour la culture populaire. La déambulation dans la ville se fait également exploration de la mémoire et voyage dans le temps.
Les représentations littéraires oscillent entre le croquis expressif, la sourde inquiétude devant l'altérité du nomadisme ou la séduction de l'habileté, et l'exaltation d'une liberté fantasmée de l'errance. Car souvent la déambulation est présentée comme force motrice de questionnement et de franc-parler, mobilité de l'esprit lui-même.
Le parcours proposé dans cet ouvrage explore divers lieux, temps et langues: textes latins, littératures germanique (Hans Sachs) et italienne (comédies de Giovanni Bricci, romans de Dino Terra), domaine français (Histoires comiques du XVIIe siècle, Marmottes et Savoyards dans le Paris des Lumières, pamphlets et presse sous la Révolution), jusqu'à Cette chose étrange en moi d'Orhan Pamuk.
Table des matières

Sylvie HUMBERT-MOUGIN (dir.), Figures mythiques féminines à l’époque contemporaine. Reconfigurations et décentrements, Paris, Kimé, coll. « Détours littéraires », 2024, 317 p.
figures Si les mythes ont résisté à la « fin des grands récits » proclamée dans les années soixante-dix, la fiction contemporaine a profondément renouvelé leur usage. La promotion des figures mythiques féminines est l’une de ces mutations remarquables, plus saillante que jamais depuis le phénomène #MeToo. En recentrant les scénarios légendaires sur le féminin, ces fictions se confrontent à l’héritage littéraire, interrogent les stéréotypes de genre et questionnent l’ambivalence du récit mythique – entre discours hégémonique voué à perpétuer les rapports de domination et modèle d’agentivité indéfiniment réappropriable. Dans une perspective historique et comparatiste, parcourant différentes aires et traditions culturelles, les études réunies ici explorent un large spectre de ces nouvelles reconfigurations des matériaux mythiques.
Table des matières

Catherine DOUZOU, Henri GONNARD, Marie-Hélène SOUBEYROUX et Anne ULLMO (dir.), Libertés et contraintes. Cultures, arts, sociétés, Paris, Kimé, 2024, 264 p.
libertés Les notions de « liberté » et de « contrainte » sont avant tout présentes dans le champ du Droit. C’est dire si elles sont consubstantielles à l’organisation des sociétés. Mais la vie imaginative, la création littéraire, artistique et tout ce qui ressortit à la culture fait aussi partie intégrante des sociétés ; c’est cette seconde orientation qu’investit le présent ouvrage collectif par le truchement de l’examen, croisant les approches de façon interdisciplinaire et interséculaire, de la tension entre ces deux pôles.
La première partie, Sociétés, scrute des enjeux politiques, sociaux, culturels et artistiques de cette dichotomie. La deuxième partie de ce livre est consacrée aux rapports que l’écriture peut entretenir avec la censure ou les normes en vigueur, que les écrivains s’en jouent, s’en affranchissent ou les transforment en création augmentée. La troisième, enfin, Contraintes et émancipations des formes, offre une ouverture paradoxale sur les dynamiques positives qu’engendre la contrainte.