Présentation
Ce livre propose les résultats d’une enquête sociologique sur un moment clef de l’histoire de l’Europe occidentale (ce que Jacques Le Goff désignait comme le « long treizième siècle »). Ce moment est celui où se sont élaborées et affirmées les « valeurs » ou les « catégories de pensée » qui fondent ce qu’on désigne du terme de modernité. La thèse proposée est que nous sommes toujours modernes, c’est-à-dire que nous fonctionnons, pensons, etc. toujours sur ces catégories qui, certes, ont connu des évolutions, des réélaborations, etc. mais restent le socle intellectuel de notre contemporanéité.
Une thèse secondaire, même si elle est le point de départ de cette enquête, c’est que l’idéologie postmoderne ne représente rien ou pas grand-chose, qu’elle est plus l’expression d’une déception (Graeber) devant les « promesses » non tenues de la modernité, qu’une nouvelle phase de l’évolution de nos sociétés.
Il s’agit d’une recherche sociologique qui s’appuie sur un matériau historique. L’histoire du Moyen-Âge a connu depuis plusieurs années un développement constant et remarquable. Les économistes, les sociologues, les philosophes s’en sont largement emparés, aboutissant à des recherches originales, sur lesquelles l’auteur s’est largement appuyé dans cette recherche.
L'intervenant
Bruno Péquignot, sociologue, Professeur émérite des Universités. Membre du CERLIS, UMR 8070 Sorbonne Nouvelle / Paris Cité / CNRS. Membre du C.A de l’IREMMO (Institut de Recherche sur la Méditerranée et le Moyen Orient). Thèmes de recherche : Sociologie des arts et de la culture, histoire et épistémologie des sciences sociales. Il a publié ou dirigé 22 ouvrages et publié plus de 300 articles et chapitres d’ouvrage.